On le sait, des villes comme Nantes, Rennes et même Vannes enregistrent depuis quelques années un taux de turn-over de population assez important. Et cette fois, on est bien sorti du schéma très simple qui faisait qu’on quittait son lieu de vie à 18 ans pour suivre des études ailleurs et qu’on y revenait pour prendre sa retraite. Ainsi, l’analyse réalisée par l’Insee sur les déplacements de population du département de la Loire-Atlantique est assez révélateur. On arrive ou on quitte le département pour des raisons multiples : professionnelles, bien sûr, mais aussi familiales ou choix de vie, etc. Mais qui sont les nouveaux arrivants de Loire-Atlantique ?
En premier lieu, ce sont les “voisins”. Entre 2014 et 2015, la période étudiée, ce sont en effet les ressortissants du Maine-et-Loire qui forment le contingent le plus important avec 4 400 nouveaux arrivants, devant ceux de la Vendée (3 700), d’Ille-et-Vilaine (3 100) et du Morbihan (2 750). Ce sont quatre des cinq départements frontaliers avec la Loire-Atlantique. La Mayenne, quant à elle, enregistre un apport trop faible (moins de 800 personnes) pour faire partie des dix départements les plus importants. En cinquième position arrive Paris (2 150), puis les Hauts-de-Seine (1 700), le Finistère (1 450), les Yvelines (1 100), la Sarthe (1 000) et, en dixième position, la Gironde (800 nouveaux arrivants).
Ces néo-Nantais remplacent donc des habitants qui ont choisi ou ont été contraints de quitter la région. Mais où vont donc ces gens ? Eh bien, à peu de choses près et pour un nombre presque similaire, dans les mêmes endroits qu’ont quittés les nouveaux arrivants ! À quelques exceptions près. Les ressortissants d’Île-de-France ainsi que les Sarthois restent en majorité en Loire-Atlantique. À croire qu’ils sont ravis de leur nouvelle vie. Et il y a même plus de Vendéens qui repartent que de nouveaux arrivants. Seraient-ils déçus ?