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Bretagne : la pêche et les choux-fleurs.

Une récente étude de la CCI Bretagne pointe les atouts et les manques de la région. La pêche, les choux-fleurs, le cochon, l’agriculture et le tourisme sont en tête...

La difficulté est toujours la même. Comment évaluer avec justesse le poids économique, démographique ou culturel de la Bretagne alors que toutes les analyses qui y sont consacrées amputent la région de l’un de ses territoires, la Loire-Atlantique ? Il est ainsi dommage que l’étude réalisée par la CCI Bretagne, la chambre de commerce et d’industrie de la région, ne puisse pas tenir compte de ce qui se passe à Guérande, Saint-Nazaire ou Nantes. Cependant, même nantie d’une analyse partielle, la Bretagne aux quatre cinquièmes fait apparaître des tendances fortes de sa personnalité.
D’abord, les éléments de base. À quatre, la Bretagne représente 5 % du territoire français et 5,1 % de sa population. Et en quinze ans, la variation de la population est plus forte sur le territoire breton (+ 12,7 %) que sur l’ensemble du territoire national (+ 9,4 %). Cependant, les Bretons habitent dans un moins grand nombre de communes que la moyenne des Français : 3,6 % du total national si on compare le chiffre des 1 233 communes bretonnes aux 35 416 françaises. La Bretagne à quatre présente un PIB, produit intérieur brut, de 89,5 milliards d’euros. Dit comme ça, cela n’a pas beaucoup de sens. Mais au classement des nations, notre région pointerait au 63e rang mondial, juste derrière l’Ukraine, et devant la Slovaquie. Et sans nous, la France se ferait chiper la sixième place mondiale par l’Inde…
Le revenu par ménage est en dessous de la moyenne nationale (2 071 € par mois contre 2 156 €), mais dans la moyenne, si on met de côté l’Île-de-France.

Après le cochon, la dinde
En dehors de ces données générales, comment se singularise la Bretagne ? Puisque – à quatre – la région totalise 5 % de la population nationale, dans quels domaines sa part est-elle au-dessus de ce seuil représentatif ? C’est bien entendu dans le domaine de la pêche qu’elle est la plus performante avec 26,7 % des navires de pêche et 35 % des marins pêcheurs. À elle seule, la Cornouaille (Audierne, Concarneau, Douarnenez, Le Guilvinec, Loctudy et Penmarc’h) pèse pour 40 % de l’activité bretonne.
Dans le domaine de l’agriculture, avec 7 % des actifs et 7 % des exploitations, la région est en deuxième position derrière la Nouvelle-Aquitaine, mais reste à la première place en tenant compte de la densité réelle. Les points forts des Bretons ? En légumes : choux-fleurs et artichauts (80 % de la production nationale). En production animale : porcs (58 %), dindes (44 %) et poulets (32 %). De même, avec 58 580 salariés dans l’agroalimentaire, les Bretons pèsent à eux seuls 11,7 % de cette activité.

Brest, 21e aéroport de france
Le domaine touristique, quant à lui, fonctionne très bien. En ce qui concerne les campings (9,0 %), les meublés (8,0 %) ou les chambres d’hôtes (7,1 %), la Bretagne est bon élève. La meilleure performance reste cependant le logement collectif – auberges de jeunesse, centres de séjour, centres sportifs… –, où la région représente à elle seule 11,9 % des possibilités.
En revanche, voici les domaines analysés qui peinent plus. Dans le bâtiment, la Bretagne totalise 4,3 % des établissements et 4,0 % des salariés. Dans le commerce, nous sommes à 4,5 %. Et là, où nous sommes encore moins performants, c’est dans les activités financières et immobilières (3,5 %) et surtout dans le conseil et ingénierie (3,1 %).  La Bretagne fait aussi pâle figure en termes de recherche et innovation. Ses effectifs et ses entreprises ne représentent que 4 %. Du fait de son éloignement des centres de trafic internationaux, en termes de fréquentation de ses aéroports, la Bretagne n’est pas non plus à la pointe. Sur les 47 aéroports français, Brest pointe à la 21e place, Rennes à la 22e, et Lorient (46e) et Dinard – Saint-Malo (47e) figurent aux deux dernières places. Nantes est 9e. Pour les mêmes raisons que le trafic aérien et contrairement à ce qu’on pourrait attendre, l’activité portuaire n’est pas tellement plus conséquente. Le premier port breton en tonnages de marchandise est Lorient (17e), devant Brest (20e) et Saint-Malo (22e). Le complexe Nantes – Saint-Nazaire (5e) s’en tire bien sûr beaucoup mieux. Rappelons qu’aux 16e et 17e siècles, Morlaix et Saint-Malo étaient parmi les ports les plus importants d’Europe…

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